Delacroix
La Liberté guidant le peuple.
Le Romantisme apparaît à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle comme une réaction tant contre le Classicisme que contre le Baroque et le Rococo.
En effet, il s'agit d'un art de "troisième état", qui n'est ni de l'église, ni de la noblesse.
Techniquement, il s'écarte des règles, il cherche le mouvement et donne à la couleur une valeur quasi symbolique.
S'il ne peut être identifié à un style, une technique ou une attitude unique, le romantisme, notamment en peinture, affirme cependant son unicité à travers les thèmes dont il s'inspire : communion avec la nature dans ce qu'elle a de sauvage et de mystérieux, plongée dans l'inconscient, refus de toute visée moralisante, goût pour l'irrationnel, intérêt porté à l'époque médiévale.
Alors que l'art classique ou néoclassique privilégie la clarté de l'expression et la retenue des émotions, l'art romantique cherche de façon caractéristique à exprimer par la suggestion, des sentiments intenses, mystiques ou fugitifs.
En France, la naissance du romantisme coïncide avec les guerres napoléoniennes (1799-1815).
Les peintres transfuges du néoclassicisme comme Girodet-Trioson, François Gérard et Antoine Gros, s'inspirent des événements contemporains.
Si Gros, dans une série de tableaux à la gloire de Napoléon, redonne à la couleur sa prééminence à travers la théâtralisation des champs de bataille, c'est avec Théodore Géricault que la vision romantique de la guerre, de la mort et de la folie prend les couleurs de la réalité la plus atroce.
Le Radeau de la Méduse dépeint de façon paroxystique la souffrance humaine et l'inexorabilité de la destinée, thème qui trouve écho chez le peintre Eugène Delacroix, avec les Scènes des massacres de Scio , tableau réalisé en 1824, l'année même de la mort de Géricault.
Trois ans plus tard, le Salon de 1827 marque l'apothéose du romantisme en même temps qu'il porte à son comble la polémique à propos de l'esthétisme.
Au raffinement exacerbé d'un François Gérard s'opposent la violence et l'érotisme de la Mort de Sardanapale (1827, musée du Louvre) de Delacroix.
Jean-François Millet
Les Glaneuses, 1857
Le Réalisme apparaît après la Révolution française de 1848.
Il est une réaction contre l'idéalisme romantique et il exprime le goût pour la démocratie.
Mais contrairement à ce que son inclinaison sociale suggère, il ne produit pas de style architectonique propre et s'exprime peu dans une sculpture critique et sociale.
Sa véritable ambiance est la peinture, avec des thèmes de la vie quotidienne.
Cette peinture est représentée par des peintres français de renommée:
Courbet , à la tête du mouvement, propose de "faire un art vif, traduire des idées, les coutumes
et les aspects" de son époque.
Daumier analyse les débilités de l'époque.
Millet contribue à la réputation de l'école de Barbizon.
Corot , bien qu'il s'inspire des classiques, réussit à s'illustrer.
Gustave Courbet
l'Atelier du peintre, 1855